Chauffage au bois interdit à partir de 2027 : voici la liste officielle (et exhaustive) des appareils concernés

28/10/2025
a pile of stacked firewood, prepared for heating the house. gathering fire wood for winter or bonfire. man holds fire wood in hand. selective focus

Avec l’arrivée de nouvelles exigences sanitaires autour de la qualité de l’air, beaucoup se demandent si le chauffage au bois sera encore autorisé dans les prochaines années. Les récentes annonces sur l’interdiction prochaine de certains équipements soulèvent de nombreuses questions. Contrairement aux rumeurs qui évoquent une interdiction totale dès 2027, il s’agit en réalité d’une réglementation ciblée. La France vise uniquement les appareils anciens et non performants dans les zones les plus touchées par la pollution de l’air. Voici un point complet sur les dispositifs réellement concernés, les territoires impliqués et les échéances importantes à retenir.

Quels sont les appareils de chauffage au bois concernés par l’interdiction ?

La question revient souvent chez les utilisateurs : quels équipements sont réellement concernés ? La réglementation française n’a pas pour objectif d’interdire le chauffage au bois dans tous les foyers. Elle cible principalement les appareils anciens et polluants afin de limiter les émissions nocives.

Le principal critère retenu concerne l’âge, la performance énergétique et le type d’appareil. Sont visés les équipements ne répondant plus aux normes actuelles, car ils contribuent fortement à la pollution pendant l’hiver.

La liste des équipements interdits à horizon 2027

La réglementation cible d’abord les cheminées ouvertes, qui restent parmi les principales sources d’émissions de particules fines. Ce type de foyer, apprécié pour son aspect traditionnel, offre un faible rendement thermique et émet beaucoup de fumées nocives.

Sont également concernés :

  • Poêles à bois installés avant 2000, sans label de performance ou non conformes aux exigences récentes ;
  • Inserts anciens ou jamais rénovés ;
  • Chaudières au bois obsolètes, dépourvues de systèmes modernes de filtration ou d’éco-conception ;
  • Appareils non conformes aux normes Flamme Verte 5 étoiles ou EcoDesign 2022.

En revanche, les poêles récents, inserts performants et chaudières écoconçues restent autorisés, surtout hors des zones les plus exposées. Privilégier un équipement performant permet donc de respecter la réglementation tout en continuant à profiter du chauffage au bois.

Pourquoi cibler les anciens appareils et cheminées ouvertes ?

L’objectif est clair : réduire la pollution de l’air dans les secteurs où elle atteint des niveaux critiques. Les foyers ouverts rejettent jusqu’à dix fois plus de particules que les poêles modernes labellisés. Même une utilisation occasionnelle suffit à dégrader la qualité de l’air intérieur et extérieur.

Ce choix vise aussi à promouvoir le chauffage au bois moderne, reconnu pour ses performances lorsqu’il est bien entretenu. Il s’agit de limiter les émissions excessives sans remettre en cause toute la filière bois-énergie, essentielle pour de nombreux foyers.

Quels sont les territoires couverts par ces restrictions ?

L’application de l’interdiction dépend avant tout des zones géographiques sensibles à la pollution atmosphérique. Sont principalement concernées : les Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA), les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) et certaines vallées ou agglomérations exposées à la stagnation des polluants.

Certaines régions vivent déjà avec des restrictions anticipées pour améliorer rapidement la qualité de l’air. La liste des communes concernées évolue régulièrement selon le niveau d’exposition mesuré chaque année.

Vallée de l’Arve : précurseur dans la lutte contre les foyers ouverts

La vallée de l’Arve, en Haute-Savoie, illustre le renforcement progressif des contrôles. Cette zone a connu de nombreux épisodes de forte pollution hivernale. Depuis 2023, l’utilisation des cheminées ouvertes y est interdite. Un plan spécifique accompagne les habitants vers le remplacement de leurs appareils non performants, avec des aides financières à la clé.

L’objectif affiché est de bannir tous les appareils anciens ou non conformes d’ici 2027, afin de limiter la stagnation des particules fines. Ce dispositif inspire désormais d’autres régions confrontées à des enjeux similaires.

L’Île-de-France et autres régions ZFE : quelles interdictions ?

En Île-de-France, depuis 2023, l’interdiction des cheminées ouvertes et des appareils non performants s’applique déjà dans plusieurs secteurs sous surveillance PPA ou autour de l’agglomération parisienne. Les nouvelles installations doivent répondre à des critères stricts de rendement et d’émissions.

Cette dynamique touche également plusieurs zones périurbaines intégrées au dispositif ZFE, dont l’objectif est de baisser la pollution de l’air liée à la combinaison trafic routier/chauffage résidentiel. En dehors de ces territoires, la réglementation reste plus souple, mais encourage vivement à moderniser son équipement.

Quelles étapes entre 2023 et 2027 pour l’application de cette interdiction ?

D’ici 2025, on assistera à un renforcement progressif des contrôles. Les services municipaux et préfectoraux intensifient déjà les campagnes d’information sur la nécessité de remplacer les équipements anciens ou inadaptés. Des aides publiques comme MaPrimeRénov’ facilitent la transition vers des appareils performants et moins polluants.

En 2027, la date butoir marquera l’interdiction définitive dans les zones concernées. Des sanctions pourront être appliquées si un foyer continue d’utiliser un appareil non conforme. Les propriétaires auront cependant toujours la possibilité de moderniser leur installation pour rester en règle.

Quelles solutions pour continuer à se chauffer au bois légalement ?

Le chauffage au bois ne disparaît pas partout. Plusieurs alternatives existent pour continuer à se chauffer légalement :

  • Remplacer son foyer ouvert par un insert labellisé performant, réduisant nettement les émissions polluantes ;
  • Installer un poêle à bois récent conforme à EcoDesign 2022 ou Flamme Verte 5 étoiles ;
  • Privilégier les chaudières à haut rendement pour les grandes habitations ou copropriétés ;
  • Assurer un entretien régulier et utiliser du bois sec et local pour limiter davantage la pollution domestique.

Des dispositifs incitatifs existent pour alléger la facture d’investissement. Les artisans RGE accompagnent les ménages dans leurs choix afin de rester dans la légalité tout en préservant leur confort.

La concertation reste ouverte dans chaque territoire

Les collectivités et services de l’État s’engagent à informer sur les échéances à venir et à faciliter l’accès aux informations concernant la liste exacte des appareils concernés. Chaque territoire adapte sa réglementation selon ses enjeux spécifiques de pollution de l’air.

Les discussions locales permettent parfois d’ajuster les modalités ou de prolonger certains délais, tenant compte des contraintes de rénovation ou du contexte économique. Personne ne sera pris au dépourvu, à condition de s’informer régulièrement sur les dernières dispositions applicables dans sa commune ou région.

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