« Jusqu’à 97 % de l’usure du moteur » : les experts alertent sur cette option très appréciée qui détruit votre voiture en silence

26/10/2025
« jusqu’à 97 % de l’usure du moteur », les experts alertent sur cette option très appréciée qui détruit votre voiture en silence

Le système start & stop fait désormais partie des équipements incontournables sur de nombreux véhicules neufs. Plébiscité pour son potentiel d’économie d’énergie en ville, il est pourtant la cible de critiques récurrentes de la part des experts automobile. Plusieurs voix s’accordent à alerter sur l’usure du moteur que peut provoquer cette option populaire, qui coupe et relance le moteur de façon très fréquente dans le trafic urbain.

Comment fonctionne l’option start & stop exactement ?

Sur la plupart des modèles récents, dès que le véhicule marque un arrêt complet – au feu ou dans les embouteillages – le système start & stop coupe automatiquement le moteur. Il se rallume ensuite dès que le conducteur appuie sur l’embrayage ou relâche le frein, selon les transmissions. Cette action répétée plusieurs dizaines de fois par trajet en circulation dense vise principalement à réduire la consommation de carburant et limiter les émissions polluantes.

L’intérêt majeur avancé par les constructeurs reste la baisse significative de la consommation, souvent estimée entre 10 % et 15 % en zone urbaine. Pour les adeptes de la technologie, cela représente également une contribution positive à l’environnement et des économies sur le poste carburant, à chaque plein effectué.

Pourquoi les experts automobile tirent-ils la sonnette d’alarme ?

Derrière l’image vertueuse de l’économie de carburant se cache un revers bien moins reluisant : l’usure accélérée du moteur et de certaines pièces mécaniques. D’après de nombreux garagistes et spécialistes, jusqu’à 97 % de l’usure du moteur a lieu précisément lors de chaque allumage ou redémarrage du moteur. En cause : au premier instant suivant l’arrêt, l’huile moteur n’a pas encore retrouvé une pression optimale pour une lubrification complète.

  • L’absence temporaire de lubrification accentue les frottements entre pièces internes.
  • La multiplication des cycles arrêt/démarrage augmente la sollicitation du démarreur et de la batterie.
  • Sur des moteurs turbo, le refroidissement insuffisant après l’arrêt brutal accentue la détérioration silencieuse du moteur.

Les redémarrages répétés exposent donc à une usure prématurée non seulement du moteur mais aussi du démarreur renforcé et même du turbo, qui subit des variations thermiques plus brutales. L’avis des experts met ainsi en lumière ce qui se joue dans le secret du compartiment moteur, souvent ignoré par ceux qui privilégient une option appréciée pour ses gains immédiats.

Des technologies renforcées, mais des limites subsistent

Certes, les véhicules modernes équipés du start & stop sont conçus avec des éléments tels que la batterie et le démarreur renforcés pour résister à des sollicitations sensiblement plus élevées qu’auparavant. Cela évite la panne prématurée de ces composants vitaux.

Toutefois, ces améliorations matérielles n’éliminent pas pour autant la problématique liée à la lubrification initiale et au stress imposé aux parties internes du moteur. Sur le long terme, les effets cumulés peuvent se traduire par une usure du moteur accrue, voire une diminution de sa durée de vie totale selon certains professionnels.

La question du turbo et des conditions climatiques

Particulièrement concernés, les moteurs turbocompressés souffrent parfois davantage des cycles fréquents arrêt-démarrage. Un turbo encore chaud, coupé net sans temps d’attente, accumule les contraintes thermiques et mécaniques discrètes mais délétères. Cette détérioration silencieuse passe souvent inaperçue avant l’apparition de pannes plus sérieuses au fil des années.

De plus, en hiver ou lorsqu’il fait très froid, l’huile moteur met plus de temps à circuler normalement après chaque démarrage. Cela rajoute un facteur de risque pour l’ensemble du bloc moteur quand l’option n’est pas désactivée dans ces conditions spécifiques.

Doit-on désactiver l’option start & stop au quotidien ?

Bousculés par l’avis tranché de certains leaders d’opinion comme Scotty Kilmer, des conducteurs se demandent s’il faut systématiquement désactiver l’option start & stop. Les recommandations des spécialistes automobile restent nuancées : il ne s’agit pas nécessairement d’abandonner tout bénéfice offert par ce dispositif, mais plutôt d’adapter son usage en fonction du contexte.

Un compromis sain consiste à désactiver l’option lorsque :

  • Le trafic est trop dense avec de nombreux arrêts courts successifs ;
  • Le véhicule vient de rouler à haut régime (notamment turbo encore chaud) ;
  • Les températures extérieures sont basses, ralentissant la montée en pression de l’huile moteur.

Dans les autres conditions, la fausse avancée énergétique qu’on reproche parfois au dispositif mérite d’être relativisée dès lors que l’entretien du véhicule suit scrupuleusement les préconisations et que l’usager adapte ses habitudes si besoin.

Option prisée ou piège silencieux pour la durabilité du moteur ?

Le débat reste vif chez les propriétaires de véhicules neufs, écartelés entre la perspective d’une économie immédiate et la crainte d’amplifier sans bruit la détérioration silencieuse du moteur. La majorité des usagers apprécie de voir leur consommation baisser visiblement sur les trajets urbains, tout en espérant que les équipements renforcés suffisent à protéger leur investissement à long terme.

Les fabricants défendent fermement la fiabilité de leurs modèles dotés de l’option start & stop, tandis que des garagistes observent, eux, en atelier, des signes précoces d’usure du moteur sur certains modèles “particulièrement sollicités”. Dans ce contexte, se tenir informé des recommandations concrètes permet de profiter au mieux de l’innovation sans sacrifier la pérennité de son véhicule.

Quels conseils suivre pour préserver le moteur ?

Pour ceux qui souhaitent préserver leur moteur sans renoncer totalement à l’innovation technologique, quelques mesures simples s’imposent. Premièrement, faire contrôler régulièrement l’état de la batterie, du démarreur et choisir une huile moteur adaptée au profil de conduite recommandé par le constructeur. Prendre aussi l’habitude d’attendre quelques secondes avant de couper totalement le contact, surtout après avoir roulé à vive allure, offre un minimum de répit au turbo.

Enfin, penser à désactiver l’option dans les situations extrêmes ou durant les phases où la mécanique risque d’être particulièrement sollicitée contribue à prolonger la durée de vie du moteur, évitant ainsi de transformer une bonne idée écologique en source potentielle de soucis coûteux à moyen terme.

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