Cette banque française renommée ferme définitivement, des milliers de clients concernés

29/10/2025
cette banque française renommée ferme définitivement des milliers de clients concernés

L’annonce est tombée et elle secoue bon nombre d’utilisateurs : l’application de paiement à destination des jeunes, éditée par la néobanque Kardly, ferme définitivement ses portes. Placée en liquidation judiciaire avec autorisation judiciaire, la société a officiellement cessé toute activité après la décision du tribunal de commerce d’Évreux le 11 septembre 2025. Cette situation place les clients concernés devant l’urgence de rapatrier leur argent avant la date limite du 11 novembre. Pour celles et ceux qui détenaient un compte sur cette plateforme conçue comme outil bancaire pour adolescents ou familles, quelques démarches essentielles s’imposent.

Pourquoi Kardly ferme-t-elle ses portes ?

C’est la fin de l’aventure pour cette néobanque française qui proposait des services bancaires innovants aux plus jeunes. Malgré un rachat en 2024 par THK Capital, la cessation d’activité n’a pu être évitée. La fermeture de Kardly découle de multiples difficultés réglementaires et commerciales accumulées au fil des mois, dans un secteur ultra concurrentiel dominé par BoursoBank, Revolut et Nickel qui rassemblent ensemble plus de 16 millions de clients en France.

Le coup fatal a été porté par la résiliation du contrat avec Okali, filiale du Crédit Agricole, principalement motivée par des manquements aux règles de lutte contre le blanchiment d’argent. Sans partenaire bancaire solide, il est devenu impossible pour l’entreprise de poursuivre son activité dans un environnement où la conformité reste une exigence majeure.

Quels risques pour les clients suite à la liquidation ?

Une cessation d’activité soudaine soulève rapidement la question des conséquences pour les usagers concernés. Les comptes sont gelés et les paiements suspendus, ce qui impacte directement l’accès quotidien à l’argent. Face à la procédure de liquidation, chacun doit veiller à la récupération rapide de ses fonds afin d’éviter toute perte définitive.

La date limite du 11 novembre représente bien plus qu’une simple formalité administrative. Passé ce délai pour rapatrier son argent, il deviendra nettement plus compliqué, voire impossible, d’engager des démarches auprès des mandataires judiciaires chargés de clore les opérations. De plus, les remboursements éventuels dépendront des actifs restants, souvent insuffisants lors d’une crise financière aiguë.

Quelles démarches entreprendre pour sécuriser son argent avant la date limite ?

Pour éviter de perdre ses économies, il est essentiel de suivre plusieurs étapes clés avec rigueur. La priorité consiste à effectuer sans tarder le transfert de votre solde vers un autre établissement avant la fermeture définitive de l’application.

Pensez également à préparer tous les justificatifs nécessaires pour prouver la propriété de vos fonds. Des contrôles peuvent être exigés lors du traitement du dossier client, surtout si la somme retirée semble inhabituelle ou importante.

Étapes concrètes pour une récupération efficace des fonds

En pleine faillite bancaire, la gestion des dossiers peut manquer de fluidité. Voici les actions incontournables à réaliser pour assurer la récupération des fonds :

  • Vérifier le montant exact restant sur le compte via l’application ou les communications officielles reçues par mail.
  • Effectuer immédiatement un virement ou demander un rapatriement sur le compte d’un proche situé dans une banque française.
  • Rassembler des preuves (relevés, courriels, captures d’écran) attestant du solde disponible.
  • Conserver toutes les informations sur les dates de demande pour pouvoir justifier d’éventuelles démarches ultérieures.
  • S’assurer auprès de la nouvelle banque de la bonne réception des sommes transférées, car les délais varient selon les établissements.

Pensez aussi à surveiller régulièrement les messages envoyés par la néobanque en cessation d’activité, car ils pourraient contenir des instructions actualisées ou spécifiques à chaque dossier client.

Que faire si le transfert prend du retard ou échoue ?

Dans ce contexte exceptionnel, le nombre élevé de demandes entraîne parfois des retards de traitement côté service client. Restez vigilant à toute notification concernant votre opération et n’hésitez pas à envoyer des relances écrites si aucune confirmation de virement n’apparaît sous quatre ou cinq jours ouvrés.

Le fait de conserver une trace écrite de tous les échanges accélère généralement la résolution et constitue une preuve solide en cas de réclamation future auprès des autorités compétentes ou du liquidateur désigné.

Vers quelle alternative se tourner pour remplacer son compte Kardly ?

Après la liquidation de Kardly, l’urgence consiste à ouvrir rapidement un nouveau compte dans une banque française pour ne pas risquer d’être bloqué face à un imprévu financier. Si la plupart des applications concurrentes promettent une ouverture quasi instantanée, il faut tout de même compter deux à cinq jours pour l’activation complète, notamment lors du contrôle d’identité.

Il devient donc indispensable de choisir une solution de paiement adaptée, qu’il s’agisse d’une autre fintech spécialisée dans les jeunes ou d’une enseigne plus traditionnelle. Anticiper cette démarche permet de limiter les impacts liés à la fermeture de la précédente néobanque et assure une continuité dans la gestion de ses besoins quotidiens.

Critères à considérer avant de changer d’établissement

Au-delà de la rapidité d’ouverture, certains critères méritent réflexion, surtout lorsque le profil cible concerne les adolescents ou les familles. Parmi eux : l’accessibilité de l’application mobile, l’absence de frais cachés sur les virements entrants ou sortants, ainsi que l’accompagnement pédagogique proposé.

Choisir une plateforme reconnue et fiable apporte une sécurité supplémentaire et réduit le risque d’avoir à affronter une nouvelle faillite dans un avenir proche. Comparer les offres aide à ajuster le choix selon ses usages spécifiques, qu’il s’agisse de dépenses partagées, d’économie collaborative ou d’autonomie progressive des plus jeunes dans la gestion de leur argent.

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